Les chaînes de restauration se multiplient à l’international et sont nombreuses à entrer au Canada. En tant qu’établissement indépendant, comment se positionner face à cette concurrence qui jouit de moyens et d’une force de frappe à grande échelle ? QUASEP fait le point.
Quand un petit restaurant local ferme, une nouvelle succursale de chaîne ouvre. On voit arriver au pays des bannières telles que Popeye, KFC, Johnny Rockets, Jersey Mike’s, Firehouse Subs ou encore Jimmy John’s, portées par des groupes comme Inspire Brands ou Foodtastic.
Ces chaînes entrent en général au Canada par l’Ontario, avant de s’étendre à d’autres provinces une fois qu’elles ont testé le marché, à Toronto notamment. C’est le cas par exemple de Pret A Manger, qui en janvier dernier a ouvert par l’entremise d’A&W son premier établissement dans la ville ontarienne.
Des ouvertures qui s’arriment souvent à une tendance culinaire ; on pense ainsi à Chick-fil-A, la plus grosse enseigne spécialisée en poulet frit des États-Unis, qui surfe sur l’engouement pour ce plat, ou encore à la multiplication des bannières de déjeuner, alors que le segment du matin est de plus en plus prisé.
Une place à prendre
Les chaînes qui arrivent sur le marché profitent notamment des locaux laissés vacants par des restaurants indépendants forcés à fermer leurs portes durant la pandémie, suite au contexte inflationniste ou encore par manque de main-d'œuvre - dans le secteur, les raisons ne manquent pas.
D’un point de vue financier, il est plus facile pour une grosse bannière bien établie d’emprunter de l’argent à des banques pour ouvrir de nouvelles succursales, prêts que les petits restaurants décrochent moins facilement.
Ces grosses marques profitent en outre de la solide machine mise en place par la maison-mère, déjà bien rodée par de multiples ouvertures. Elle apporte un soutien pour le recrutement, la gestion des opérations ou encore les processus sur place : les bannières arrivent ainsi sur le marché avec beaucoup d’avance sur n’importe quel établissement indépendant.
Concurrence interne
La concurrence qu’incarnent les chaînes face à la restauration indépendante n’est plus à démontrer. Et si cette dernière veut subsister, il va falloir qu’elle apprenne à mieux s’organiser, sous peine de disparaître. Il ne suffit pas de pointer du doigt les bannières ; il faut surtout essayer de trouver des solutions.
En attendant, entre le poulet frit, les cafés glacés et les burgers, les grandes chaînes de restauration se font aussi concurrence entre elles dans leurs concepts. Sans parler des segments de repas et des tranches de prix qu’elles offrent, qui se recoupent toujours un peu…
Enfin, il y a un défi de taille pour les chaînes étrangères qui arrivent au Canada : celui de répondre aux attentes de la clientèle locale. Car il ne s’agit pas de calquer un concept qui marche ailleurs, mais bien d’en reprendre les grandes lignes tout en l’adaptant au profil canadien et à l’offre déjà disponible.
Alors, qui s’en sortira le mieux ?
Exergue : Les établissements de chaînes profitent notamment des locaux laissés vacants par des restaurants indépendants